Cocotte de Maupassant, crayonné de la 1ère planche

Et bien voilà, nous y sommes ! Ce crayonné est le départ d'une adapdation de « Mademoiselle Cocotte », une nouvelle de Maupassant, pour un projet en cours de la Nuagerie. J'ai choisi cette nouvelle, après avoir hésité avec « Pierrot », une autre histoire de chien. Pourtant je ne me sens pas forcément à l'aise pour dessiner des chiens, mais on m'a fait remarqué qu'un autre de mes projets avait pour héros... un chien. Effectivement ça ne m'avait même pas frappé.

J'ai décidé pour ce projet de vous montrer quelques étapes intermédiaires (d'habitude je fais mon truc dans mon coin et je publie les choses terminées). Voici donc ci-dessous le storyboard de cette même planche.

Cocotte de Maupassant, storyboard de la 1ère planche

Pour expliquer un peu le fonctionnement, j'ai d'abord imprimer le texte pour l'analyser puis le découper, d'abord en 6 planches, puis en 4 strips pour chaque planche. C'est un texte assez dense mais j'avais pour contrainte le nombre de planches, puisque la finalité est une publication collective, il faut viser un livret de 60 planches maximum. Je m'appuie donc généralement sur des effets de surprises ou de répétition pour segmenter le texte. Ensuite pour tout ce qu'il est difficile de reproduire en image, je dois quelquefois inventer des trucs. Ici en l'occurence, j'ai dessiné Cocotte en pleine chasse aux papillons imaginaires, afin de rendre plus évidente la folie douce et paisible du cocher François. L'étape du storyboard est importante puisqu'elle permet de tester le fonctionnement du découpage imaginé. Généralement comme je suis assez fainéant j'essaie de ne faire qu'un seul storyboard. Je prends mon temps, je gomme, j'écris des instructions supplémentaires et ça me permet de passer rapidement au crayonné. Mes crayonnés sont très peu détaillés, et très brouillons. Pour moi c'est inutile d'aller plus loin car je ne respecte pas toujours ces crayonnés, il m'arrive d'encrer différent par dessus, ce qui en amusent certains. Du storyboard au crayonné, c'est aussi le passage du format A4 au format A3, et la présence de marges entre les cases. Sachant que le format d'impression est le A5, ça va me permettre de gagner facilement de la qualité dans le trait, puisque la réduction fera disparaître certaines maladresses. Voilà donc pour les explications.